samedi 24 mai 2014

Infos santé-Régime méditerranéen


Régime méditerranéen

Une alimentation combinant des graisses non saturées et des légumes riches en nitrates pourrait protéger contre l'hypertension artérielle.

Une alimentation combinant des graisses non saturées, comme l'huile d'olive, à des légumes riches en nitrates, tels les épinards, pourrait protéger contre l'hypertension artérielle, selon une recherche britannique qui lève le voile sur un mécanisme biologique bénéfique du régime méditerranéen.
Cette étude anglaise, menée avec des souris et publiée dans la revue PNAS, aide à comprendre les résultats d'études précédentes, selon lesquelles ce régime alimentaire peut réduire la tension artérielle.

Ce régime comprend le plus souvent des lipides non saturés trouvés dans l'huile d'olive et les fruits à coque, ainsi que des légumes comme les épinards, le céleri et les carottes. Ces fruits et légumes sont riches en nitrates inorganique et en nitrites, produits de l'oxydation de l'azote.
Quand ces deux groupes d'aliments sont combinés, la réaction chimique des acides gras non saturés avec les éléments d'azote contenus dans ces légumes entraîne la formation d'acides gras "nitro", qui abaissent la tension artérielle.

Ces chercheurs ont cherché à déterminer si les nitrates et nitrites neutralisaient une enzyme qui régule la tension artérielle.
Les souris génétiquement modifiées pour être résistantes à ce processus de neutralisation de cette enzyme ont continué à avoir une tension artérielle élevée malgré le fait d'être nourries avec des aliments riches en acides gras nitro, qui se forment normalement dans l'organisme en consommant un régime alimentaire méditerranéen. En revanche, chez les souris normales, soumises à la même alimentation, ces acides gras ont contribué à faire baisser leur tension artérielle.

  • Bénéfique aussi contre la pollution
"Les résultats de notre recherche apportent un éclairage sur les études faites précédemment, montrant qu'un régime méditerranéen avec de l'huile d'olive vierge ou des fruits à coque peut réduire l'incidence de problèmes cardiovasculaires", souligne le Dr Philip Eaton, professeur de biochimie cardiovasculaire au King's College de Londres, principal auteur de cette étude financée par la British Heart Foundation.
Par ailleurs, d'autres travaux publiés lundi à la conférence de l'American Thoracic Society réunie à San Diego (Californie) suggèrent que l'huile d'olive minimiserait certains effets cardiovasculaires nocifs de la pollution de l'air.

"Être exposé aux particules fines en suspension dans l'air peut entraîner des dysfonctionnements des vaisseaux sanguins, ce qui peut provoquer des problèmes cardiovasculaires et contribuer à l'athérosclérose", explique le Dr Haiyan Tong, chercheur à l'Agence américaine de protection de l'environnement (EPA), le principal auteur.
"Alors que l'huile d'olive et de poisson sont connues pour leurs effets bénéfiques contre ce type de dysfonctionnements, nous avons examiné l'utilisation de compléments alimentaires contenant ces huiles pour contrecarrer les effets cardiovasculaires néfastes d'une exposition à des concentrations de particules de pollution de l'air", précise-t-il.
Sur un panel de 42 adultes, une partie ont pris pendant quatre semaines des compléments d'huile d'olive, une partie ont pris des compléments d'huile de poisson et une partie n'ont rien pris. Ils ont été exposés pendant deux heures à de l'air filtré et le jour suivant à un environnement avec des concentrations élevées de particules fines de pollution.
Le groupe qui avait pris des compléments d'huile d'olive n'a montré quasiment aucun changement dans la dilatation de ses vaisseaux sanguins, tandis que les deux autres groupes ont subi une réduction de 13 % chez ceux ayant pris de l'huile de poisson et 19,4 % dans le groupe témoin.

Enfin, une protéine jouant un rôle clé dans la dissolution des caillots sanguins a augmenté de 11,6 % immédiatement après une exposition à l'air pollué chez les participants traités avec de l'huile d'olive. Cet effet a persisté jusqu'à vingt heures. Les chercheurs n'ont constaté aucun changement dans le groupe traité avec l'huile de poisson ou sans aucun complément.


Source sciencesetavenir.fr

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