jeudi 26 octobre 2017

Billets-L'Ours blanc


L'Ours blanc

Chez l'ours blanc les mâles et femelles atteignent leur maturité sexuelle à l’âge de quatre ou de cinq ans. Bien que les femelles puissent alors s’accoupler et avoir des petits, il est peu probable que de nombreux mâles s’accouplent avant l’âge de huit ou de dix ans. Étant donné que les oursons restent généralement avec leur mère pendant deux ans et demi, les femelles ne peuvent habituellement avoir une nouvelle portée que tous les trois ans. Ce rythme de reproduction très lent explique pourquoi les populations réduites prennent tant de temps à se rétablir.

L’accouplement a lieu durant les mois d’avril et de mai, lorsque les ours blancs chassent les phoques sur la banquise. Cependant, ce n’est qu’entre la mi-septembre et la mi-octobre que l’œuf fécondé s’implante dans l’utérus et commence à se développer. Dans la majeure partie de l’Arctique, la préparation des tanières de mise bas commence vers la mi-octobre, les femelles gravides recherchant alors des amoncellements de neige épais près de la côte. Souvent, elles creusent leur tanière sur le versant sud de collines ou de vallées, où les vents dominants du Nord forment d’épais amoncellements de neige.


La dimension des tanières varie, mais la chambre de mise bas, située à l’extrémité supérieure d’un tunnel d’entrée mesurant un ou deux mètres de longueur, a un diamètre moyen de 1,5 m et atteint de 90 à 100 cm de hauteur en son milieu. Une fois la tanière creusée, la neige soufflée par le vent a tôt fait de refermer l’ouverture du tunnel d’entrée. La chambre, plus haute que le tunnel d’entrée, emprisonne l’air chaud dégagée par les ours. Lorsque la tanière est occupée, la température intérieure reste à quelques degrés sous 0 °C tout l’hiver, et ce, peu importe le froid qu’il fait à l’extérieur.

Les jeunes naissent entre la fin de novembre et le début de janvier, selon la latitude, après environ deux mois de gestation (mot désignant la grossesse chez l’animal). Les portées les plus courantes se composent de jumeaux ou, dans une moindre mesure, d’un ourson unique. Des triplés naissent périodiquement, surtout lorsque les conditions alimentaires ont été bonnes et que les femelles peuvent accumuler beaucoup de graisse avant de préparer leur tanière. Des quadruplés ont aussi été observés, en de très rares occasions.

À la naissance, les oursons ne mesurent que 25 cm de longueur environ et pèsent moins d’un kilogramme. Leurs yeux sont fermés et leur peau est couverte de poils si fins que certaines descriptions antérieures indiquaient qu’ils étaient nus.


La plupart des groupes familiaux de la partie sud de la baie d’Hudson quittent leur tanière entre la fin de février et la mi-mars, tandis que ceux de l’Extrême-Arctique peuvent quitter leur tanière un mois plus tard. Les familles restent dans le site de mise bas durant une ou deux semaines pour s’habituer au froid et se dégourdir. Si le trajet ultérieur vers la glace de mer dépasse quelques kilomètres, la femelle peut s’arrêter deux ou trois fois par jour pour se reposer, ainsi que pour nourrir et réchauffer ses petits. Une fois de retour sur la glace de mer, la femelle chasse continuellement, ne s’arrêtant périodiquement que pour creuser un trou dans la neige à l’abri du vent dominant, où elle nourrit les oursons et où tous peuvent dormir.

Le groupe familial se divise quand les oursons ont environ deux ans et demi. Parfois, des petits restent avec leur mère jusqu’à l’âge de trois ans et demi et, dans la partie ouest de la baie d’Hudson, certaines mères sèvrent leurs oursons, ou cessent de les allaiter, à un an et demi seulement. La première année d’indépendance est sans doute la période la plus difficile de la vie d’un ours blanc. En effet, ses techniques de chasse sont encore inefficaces et il est probable que des ours plus gros s’empareront des rares phoques qu’il parviendra à capturer.

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