samedi 2 novembre 2019

Infos santé-Coqueluche


Coqueluche

  • Qu'est-ce que la coqueluche ?
La coqueluche est une infection respiratoire bactérienne très contagieuse et potentiellement grave chez le jeune enfant. Elle est due à une bactérie appelée Bordetella pertussis. La contamination se fait par les gouttelettes de salive, lorsque le malade tousse, éternue ou parle. Les symptômes apparaissent une dizaine de jours après la contamination.

  • Quels sont les symptômes de la coqueluche ?
Les premiers symptômes de la coqueluche sont une toux banale ou un simple rhume, avec une légère fièvre. Chez les bébés, la toux est parfois absente. Au bout d’une semaine ou deux, la toux se transforme en quintes répétées et sévères, suivies d’inspirations bruyantes, surtout la nuit. Pendant les quintes, l’enfant tousse en tirant la langue, devient rouge, voire bleu à cause du manque d’oxygène. Ces accès de toux sont parfois accompagnés de crachats et de vomissements. L’enfant mange peu, maigrit et peut se déshydrater.

Chez les adolescents et les adultes, la coqueluche se résume souvent à une toux persistante, fatigante, qui fragilise les personnes âgées ou les sujets en mauvaise santé.

La coqueluche peut devenir grave, surtout chez le nourrisson où elle se complique parfois de convulsions, de troubles cardiaques ou de difficultés respiratoires.

  • Quels sont les traitements de la coqueluche ?
Un antibiotique est prescrit à l’enfant malade, afin qu’il ne soit plus contagieux pour son entourage. Malheureusement, l’antibiotique a peu d’effet sur l’évolution des symptômes. Une hospitalisation est nécessaire pour les nourrissons de moins de six mois qui peuvent s’étouffer en toussant.

Faites asseoir l’enfant pendant les quintes de toux et, s’il est assez grand, faites-le cracher pour dégager ses voies respiratoires.

Veillez à ce qu’il boive beaucoup et mange suffisamment pour éviter qu’il ne s’affaiblisse.

Évitez les facteurs déclencheurs de la toux : fumée de cigarette, aérosols, vapeurs de produits ménagers, poussière, etc.

Si un enfant contracte la coqueluche, il doit s’abstenir de fréquenter une collectivité pendant cinq jours à partir du début du traitement par antibiotiques. Il est fortement conseillé d’avertir le personnel.

Dans certains cas particuliers, le médecin peut prescrire un traitement préventif aux personnes qui ont été en contact avec l’enfant malade. Cette mesure est importante pour les personnes de l’entourage qui présentent un risque de développer des complications, comme les enfants non vaccinés, les femmes enceintes, les adultes non vaccinés ou les personnes souffrant de déficit immunitaire. Ces traitements peuvent consister en l’administration d’un vaccin, d’immunoglobulines (des anticorps contre la maladie) ou d’antibiotiques.

  • Comment prévenir la coqueluche ?
Le vaccin contre la coqueluche est pris en charge par l’Assurance maladie à 65 % (le reste étant généralement remboursé par les assurances santé complémentaires comme les mutuelles). À noter que l’acte de vaccination lui-même (la consultation et l’injection) est remboursé à 100 % par l’Assurance maladie. Les centres de la PMI (Protection maternelle et infantile) vaccinent gratuitement sans que les parents aient à apporter le vaccin avec eux.
L’immunité déclenchée par la vaccination contre la coqueluche n’est acquise que pour une dizaine d’années, mais elle reste le meilleur moyen de prévention de la maladie. Le vaccin contre la coqueluche utilisé pour la vaccination des nourrissons est associé au vaccin DTP (diphtérie tétanos poliomyélite) et au vaccin contre l’Hæmophilus influenzae de type B.

La généralisation de la vaccination contre la coqueluche a entraîné une chute importante du nombre de cas depuis les années 1960. Néanmoins, depuis les années 1990, on observe une recrudescence de la maladie. En effet, à l’inverse de nombreuses maladies infantiles, il est possible d’avoir plusieurs fois la coqueluche durant sa vie. De plus, si le vaccin est efficace, l’immunité obtenue ne dure qu’une dizaine d’années. Ainsi, les adultes et les adolescents qui ont perdu leur immunité peuvent être atteints et contaminer les nourrissons non encore protégés par la vaccination.

Les autorités sanitaires recommandent un rappel du vaccin contre la coqueluche chez les adultes susceptibles de devenir parents dans les mois ou les années à venir ou au moment du rappel tétanos polio.

  • La coqueluche chez la femme enceinte
Chez la femme enceinte, la coqueluche ne présente pas de risque particulier, mais les quintes de toux peuvent être inconfortables. Si la contamination de la mère a lieu dans les après la 30e semaine de grossesse, il existe un risque de transmission de la maladie de la mère vers l’enfant, par voie respiratoire. Un traitement antibiotique peut être prescrit avant l’accouchement pour réduire ce risque de transmission.



Source : Vidal

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