jeudi 31 octobre 2013

Infos santé-La contraception d’urgence


La contraception d’urgence

On appelle la contraception du lendemain, ou contraception d’urgence, une mesure d’exception que le médecin prescrit ou conseille après un rapport non ou mal protégé, quel que soit le moment du cycle. Le médecin est toujours un peu embêté de parler de la contraception d’urgence, parce qu’il ne devrait s’agir que d’une situation exceptionnelle si le travail d’information préventif a été bien fait ; en aucun cas ce ne doit être une méthode régulière de contraception.

Toutefois les femmes, en particulier les jeunes filles, doivent être informées de l’existence de ces moyens, parce qu’il est important de les mettre en œuvre le plus rapidement possible après le rapport.
Il existe plusieurs situations qui l’imposent.

D’abord, l’oubli de la prise de la pilule ! Il est beaucoup plus fréquent qu’on ne le croit. S’il y a eu plus de deux oublis et des rapports dans les cinq jours précédents, le risque de grossesse est important. Tout comme en cas d’accidents lors de l’utilisation de préservatifs, des accidents, eux aussi, relativement fréquents. Enfin, les femmes qui pensent que, lorsque leurs règles sont extrêmement régulières, elles peuvent calculer avec précision les dates « dangereuses » ne savent pas que la nature est beaucoup plus complexe qu’un simple chronomètre, ne serait-ce que par la durée de vie d’un spermatozoïde, elle aussi très variable.
Bref, lorsqu’il y a un doute, d’autant plus si le partenaire est mal connu, il existe deux solutions.

La première est celle qui est la plus utilisée en France. On l’appelle la pilule du lendemain. C’est une contraception de rattrapage qui doit être utilisée dans les 120 heures après le rapport. Cette pilule est en vente libre dans les pharmacies et gratuite pour les mineures. Attention, cette protection bien tolérée n’est pas un moyen contraceptif à répéter, et surtout, n’est pas valable pour les rapports suivants.
En cas de retard de règles de plus de 5 jours ou de règles modifiées, il faut faire un test de grossesse, car l’efficacité n’est pas garantie à 100 %.

L’autre méthode de contraception d’urgence utilisée par les femmes américaines, mais très peu en France, est le stérilet. C’est dommage que les femmes françaises l’ignorent dans leur grande majorité, car cette méthode qui marche très bien peut être gardée définitivement si la femme le souhaite.
Le stérilet, que l’on appelle aussi « dispositif intra-utérin », est la contraception la plus utilisée dans le monde, mais loin derrière la contraception orale en France.
  

Source : Dr Jean-François Lemoine pourquoi-docteur.nouvelobs.com

Billets-Facebook, NSA, même combat


Facebook, NSA, même combat

Le monde semble avoir l’indignation sélective, observe le magazine en ligne Slate. L’Europe, mais aussi le Brésil et le Mexique, sont furieux contre les Etats-Unis à la suite des révélations sur la NSA.

La liste promet de s’allonger puisque trente-cinq chefs d’Etat dans le monde auraient été écoutés. Cette cascade de révélations pourrait avoir des conséquences économiques. “Le Brésil, par exemple, aurait décidé d’annuler un contrat d’armement de 4 milliards de dollars avec Boeing.” Pourtant, les Brésiliens continueront probablement d’utiliser Facebook et Google.

Si nous n’aimons pas que nos gouvernements collectent nos données pour des questions de sécurité nationale, nous semblons moins gênés que des entreprises privées collectent ces mêmes données pour engranger des bénéfices.

C’est d’autant plus paradoxal qu’une bonne partie des informations de la NSA provient justement de ces entreprises. Tout se passe comme si nous préférions ne pas savoir ce qu’il advient des données que nous livrons tous volontairement à Facebook, Google et autres sites et réseaux sociaux. “C’est un peu comme si nous attendions qu’un lanceur d’alerte à la Edward Snowden – sorti des rangs de Facebook – se décide à nous ouvrir les yeux”, raille Slate.


Source Courrier International

mercredi 30 octobre 2013

Billets-France, pays au bord de l'insurrection


France, pays au bord de l'insurrection

Les socialistes au gouvernement ne parviennent plus à imposer leurs décisions, constate le quotidien allemand. Un vent de fronde souffle sur le pays et le rend ingouvernable.

La France est au bord de l'insurrection. Les socialistes au pouvoir à Paris ne parviennent plus à imposer leurs décisions. Qu'il s'agisse de l'introduction d'une écotaxe, de la taxation (rétroactive) des assurances-vie et de l'épargne logement ou d'une hausse de la fiscalité des entreprises, aussitôt une vague de contestation balaie le pays et au bout de quelques jours le gouvernement renonce à ses mesures.
Ainsi, au reproche d'incompétence s'ajoute maintenant une impression de faiblesse. A juste titre : le Parti socialiste est traversé par des batailles de courants. Jour après jour, les alliés écologistes prennent leurs distances vis-à-vis de la formation au pouvoir. Les ministres se disputent publiquement, il n'y a plus de discipline de gouvernement, aucune ligne politique n'est discernable. Le président François Hollande est plus impopulaire qu'aucun autre chef de l'Etat avant lui. Son Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a perdu toute autorité. Hollande avait envisagé de changer de chef du gouvernement une fois passé les municipales de 2014. Mais il paraît douteux qu'il puisse attendre jusque-là.

Quant aux municipales [des 23 et 30 mars], elles devraient logiquement aboutir à un fiasco. Dans les communes, les socialistes, qui tiennent la mairie de la plupart des grandes villes, pourraient être sévèrement battus. A en croire les spécialistes des instituts de sondage, aux législatives européennes [du 25 mai], le Front national de Marine Le Pen risque de terminer en tête, devant l'UMP, le parti de droite dans l'opposition. Et les socialistes n'arriveraient qu'ensuite, selon les prévisions du moment.

Hollande paie aujourd'hui le prix d'une victoire présidentielle remportée à l'aide d'un programme complètement utopiste, promettant que la France surmonterait la crise financière et économique sans exiger de sacrifices de ses citoyens et sans réformes en profondeur, notamment dans les services publics. Grâce à une croissance soutenue par l'Etat et financée par une hausse des impôts sur les riches.
La croissance tarde toujours à se montrer. Les impôts et les taxes, en revanche, ont brutalement augmenté, surtout pour les revenus moyens. Les économistes et les sociologues mettent déjà en garde contre la menace d'une grève fiscale. Les agriculteurs et les chauffeurs routiers qui manifestaient en Bretagne arboraient des bonnets phrygiens*. Ca sent la révolte.

Note :* En réalité, des bonnets rouges, symbole non de la Révolution française de 1789, mais de la Révolte du papier timbré de 1675, qui a vu se lever les Bretons contre une nouvelle taxe imposée par Colbert, au mépris de l'autonomie fiscale en vigueur en Bretagne depuis 1532.

 Dessin de de Sondron.  
Source Courrier International

Infos santé-Adolescence et début de la vie sexuelle


Adolescence et début de la vie sexuelle

A l’adolescence, le meilleur ami est généralement quelqu’un du même sexe, et il faut souvent attendre l’été pour connaître de nouvelles têtes et pouvoir espérer passer des fantasmes à la pratique.

Car la maturité sexuelle s’installe assez vite dans l’adolescence, et avec elle – et c’est un côté plutôt sympa du cerveau humain –, l’imagination et son cortège de sensations nouvelles. Des sensations d’ailleurs souvent réprimées, car ne correspondant que rarement avec le discours de la plupart des parents qui, dépassés par la sexualité de leur enfant, aimeraient bien que la vie sexuelle commence le plus tard possible ; ce qui n’est malheureusement plus très souvent le cas.
L’adolescence, que la médecine situe entre 13 et 19 ans, est désormais un âge marqué par plusieurs expériences sexuelles ; avec des partenaires différents le plus souvent, mais également parfois avec un partenaire unique. Il n’y a pour cela ni règle ni conseil. Rares sont les adolescents – moins de 10 % – qui multiplient les partenaires sexuels, ou qui en ont plusieurs en même temps. Ce chiffre de 10 % augmente toutefois régulièrement et explique peut-être l’augmentation, elle aussi régulière, du nombre des maladies sexuellement transmissibles.

C’est d’ailleurs au centre de la discussion qu’il faut avoir avec un enfant. Avec le point clef : le port impératif du préservatif. Votre fils doit en avoir. Votre fille doit savoir l’imposer.
Car il faut parler sexualité avec vos enfants. L’éducation sexuelle devrait théoriquement commencer avant la maternelle et se poursuivre progressivement, au fil des années, par des conversations plus précises. Etre informatif, et surtout pas moralisateur. Ne jamais faire peur, même s’il faut aborder contraception, avortement, grossesse ou maladies sexuellement transmissibles.

Mais vous devez également expliquer à votre enfant, avant qu’il n’y soit confronté, les sentiments qui doivent être liés à la sexualité. En particulier, surtout pour les garçons, le respect de sa partenaire. L’adolescent ne doit absolument pas céder à la pression de ses amis et surtout garder l’indépendance du choix du moment, car le premier flirt est le début de la grande aventure du sexe, imprévisible pour les parents, et surtout, inéluctable. Souvent vécu d’ailleurs de façon très différente selon le sexe. Les filles sont souvent effrayées, coupables, gênées, inquiètes ; alors que le garçon ressent l’instinct du petit mec excité, satisfait et joyeux.


Source : Dr Jean-François Lemoine pourquoi-docteur.nouvelobs.com

mardi 29 octobre 2013

Billets-30 millions d’esclaves sur la planète


30 millions d’esclaves sur la planète

Ce nombre – 29,8 millions exactement – est issu du travail réalisé par la fondation australienne Walk Free, qui s’est donné pour mission d’éradiquer les différentes formes d’esclavage dans le monde.

Il inclut le travail et la prostitution forcés, les enfants-soldats ou contraints au mariage, les domestiques asservis, etc. En pourcentage, c’est la Mauritanie qui remporte la “palme” – 4 % de sa population. “L’esclavage y est tellement répandu qu’il y semble presque normal”, constate The Washington Post.

En valeur absolue, c’est l’Inde qui abrite le plus grand nombre d’esclaves – 14 millions. “Cette pratique y est pourtant interdite depuis près de quarante ans”, note The Economist. Et la France ? Elle se place au 139e rang sur 162 pays. Et on y recense, selon Walk Free, 8 500 esclaves.


Source Courrier International

Infos santé-Il faut réhabiliter les pâtes…


Il faut réhabiliter les pâtes…

Les pâtes ont toujours eu mauvaise réputation : trop riches en calories, indigestes et surtout, proscrites dans la plupart des régimes.
Des critiques injustifiées, et la nouvelle vague des diététiciens ne tarit pas d’éloges sur la semoule de blé dur, qui est l'ingrédient de base des pâtes. Une pâte c’est 4/5 de semoule et 1/5 d'eau ! Les proportions sont légales et incontournables. On peut y ajouter du lait, du gluten, des œufs, des légumes secs, des extraits de légumes, des aromates... A condition de le signaler. En revanche, aucun autre additif n'est autorisé.

Chaque 26 octobre, depuis 15 ans, le monde célèbre la journée mondiale des pâtes, à laquelle souscrivent désormais les médecins. Garantie d’un véritable plein d’énergie, cet excellent aliment doit trouver sa place dans le régime alimentaire de base de la famille, surtout au moment des examens. Une bonne nouvelle pour tous les enfants : le plat tout simple de spaghettis qui culpabilisait les mamans est mille fois plus diététiquement correct que le steak-haricots ou autres pizzas et hamburgers…

Parler des pâtes, c’est d’abord tordre le cou à deux légendes tenaces. D’abord, elles ne font absolument pas grossir, si on les consomme en quantité normale. Les pâtes cuites apportent 110 Kcal pour 100 grammes, presque deux fois et demi moins que le pain. En revanche, la diététique est moins aimable avec ce qui peut les accompagner : l’excès de sauce, de crème fraîche, de lardons ou de fromage râpé, qui fait toute la différence entre le très bon et le très mauvais.
Autre injustice, contrairement à ce que l’on croit, elles ne sont pas contre-indiquées dans les régimes contre le cholestérol. Il n’y a, en effet, qu’1/7ème d’œuf dans une ration normale. Pas de quoi en faire un plat interdit… Bien au contraire ! En diminuant la sécrétion de graisses par le foie, en participant à la diminution du taux de cholestérol, elles sont même indiquées dans l’alimentation de ceux qui souffrent de maladies cardiaques.

Les pâtes, c’est peu de graisses et beaucoup de sucres, mais pas n’importe lesquels : des sucres lents qui se digèrent très graduellement, en libérant dans notre sang une énergie constante, sans affoler notre organisme comme lorsque l’on mange un morceau de sucre. D’où leur nom, et surtout leur intérêt énergétique, que connaissent bien tous les sportifs, en particulier les cyclistes, qui en sont de grands consommateurs.
Autre avantage : lorsque l’on absorbe des pâtes, on a peu ou pas envie de manger des aliments gras ou sucrés. Ceux qui veulent maigrir ne doivent donc pas hésiter à les privilégier, mais en quantité raisonnable ! D’autant – et c’est beaucoup moins connu – qu’il y a dans cet aliment autant de protéines que dans les œufs et presque autant que dans la viande. Qui plus est, de meilleure qualité.

Les pâtes sont très digestes par nature. La cuisson al dente, qui leur conserve une certaine consistance, est certainement la meilleure façon de les préparer. Trop cuites, donc très hydratées et glissantes, elles stimulent peu la mastication, qui est essentielle pour une bonne digestion, car la salive contient en effet une enzyme dont le rôle est de prédigérer ces sucres lents en préparant leur décomposition en sucres plus simples.
Inversement, il faut éviter les pâtes trop peu cuites que les enzymes ne parviennent pas à dégrader.

Enfin, dernier avantage, lors de la cuisson, elles se chargent d’eau : deux fois leur volume. Ce qui, surtout chez les gens âgés qui boivent peu, représente un apport en liquide non négligeable.


Source : Dr Jean-François Lemoine pourquoi-docteur.nouvelobs.com

lundi 28 octobre 2013

Infos santé-Hygiène et infections en milieu hospitalier


Hygiène et infections en milieu hospitalier

L’hôpital ou la clinique rendent-ils malade ?
Si l’on doit en juger sur les chiffres, la réponse est incontestablement « oui », car près d’un malade sur dix sort avec une infection, donc un microbe, qu’il n’avait pas au moment de rentrer en milieu médical.
Plus grave, ces infections tuent chaque année deux fois plus que les accidents de la route. Alors, l’hôpital plus dangereux que la voiture ?

Avant d’essayer de comprendre pourquoi, il faut apporter une précision de poids : on n’entre pas dans une clinique ou un hôpital comme on prend la route du week-end. Il ne faut pas oublier la maladie et les dizaines de milliers de vies sauvées chaque année parmi les millions de Français qui franchissent la porte d’un service hospitalier.

Alors pourquoi s’infecte-t-on là où tout est fait pour respecter hygiène et désinfection ?
Et bien, d’abord et toujours parce que la maladie concentre en un lieu les différents microbes dangereux, et que la contamination se fait d’abord par le personnel hospitalier qui, certes, entre dans la chambre avec sa compétence, mais également parfois avec les miasmes du voisin.

Mais pourquoi le personnel hospitalier n’est-il pas lui aussi atteint par ces infections ? D’abord, il l’est parfois. Ensuite, parce que plus l’organisme est fatigué, et plus l’infection se propage. Ce qui explique que les plus atteints soient les malades de plus de 65 ans, et surtout, les services de pointe où l’on traite des malades graves. En particulier, en réanimation.
Ensuite, on transporte les microbes par les mains, mais également par les examens qui font entrer dans le corps des sondes, des ballonnets ou des cathéters.
Enfin, la nature qui va malheureusement plus vite que la recherche médicale, a créé des microbes qui sont devenus résistants à la plupart des antibiotiques.

La solution ? Pasteur a commencé à l’appliquer, il y a 100 ans.
Et son combat pour les mains propres n’est pas totalement gagné, puisque les recommandations officielles mettent encore aujourd’hui en première ligne le lavage des mains. Encore faut-il appliquer ce que l’on professe. En effet, des observateurs indiscrets, mais malicieux, ont noté qu’à la sortie des toilettes d’un grand congrès médical, seuls 20 % des hommes et 30 % des femmes avaient eu recours au savon pour restituer à leur instrument de travail – la main – la propreté exigée...


Source : Dr Jean-François Lemoine pourquoi-docteur.nouvelobs.com

dimanche 27 octobre 2013

Billets-Passage à l’heure d’hiver


Passage à l’heure d’hiver

Comme chaque année depuis 1976, la fin du mois d’octobre sera marquée par le passage de l’heure d’été à l’heure d’hiver. Le soleil se lèvera alors plus tard, mais se couchera plus tôt. Un changement censé permettre de réaliser des économies d’énergie.

Dans la nuit de samedi à dimanche, les Français comme tous les autres habitants de l’Union européenne, reculeront d’une heure leurs horloges et montres. Ainsi dimanche dans l’Hexagone, il sera à 3h00 heure d’été, 2h00 selon l’heure d’hiver. Un changement qui réduira d’une heure le décalage par rapport à l’heure GMT au cours des cinq prochains mois.
Cette mesure a été mise en place en 1976. Elle est née suite à la crise pétrolière survenue trois ans plus tôt, afin de réaliser des économies d’énergie. Le changement d’heure a en effet pour but d’harmoniser les horaires d’activités et celles de l’ensoleillement, afin de réduire l’utilisation de l’éclairage artificiel.
En France, ce sont ainsi 340 GigaWattHeure (GWH) qui devraient être chaque année évités d’ici à 2030. Une économie à laquelle s’ajoute un gain de 130 GWH sur le chauffage et la climatisation.(…)

  • Une mesure inutile voire à l’origine de perturbations ?
Ces gains peuvent sembler limités. Mais le changement d’heure entre dans le cadre des nombreuses mesures qui inscrites dans le Grenelle de l’environnement, ont pour but d’améliorer l’efficacité énergétique. Les opposants à cette mesure datant de 35 ans estiment quant à eux qu’elle est inutile. C’est notamment le cas de l’association La Méridienne qui depuis près de vingt ans réclame son abandon.
Certains vont même jusqu’à affirmer que le changement d’heure à un impact négatif. L’Association contre l’heure d’été double, notamment, affirme que ce décalage est à l’origine de perturbations et d’accidents dû à un manque de sommeil. Se basant sur une étude menée par Météo-France, elle évoque également des brouillards plus fréquents aux heures de pointe au printemps suite au passage à l’heure d’été à la fin du mois de mars. Un phénomène qui aurait pour conséquence une augmentation de la pollution émise par un trafic routier ralenti.

  • La Russie a déjà supprimé l’heure d’hiver
Le président russe Dmitri Medvedev a décidé de supprimer les changements horaires annuels et de maintenir son pays à l’heure d’été à partir du printemps 2011 (GMT +4H00 à Moscou), une mesure de santé publique selon lui, qui fait désormais de la Russie une exception en Europe. Dmitri Medvedev avait annoncé dès 2009, dans un discours à la Nation, qu’il réfléchissait à une vaste réforme horaire de la Russie.
«J’ai pris la décision d’annuler le passage à l’heure d’hiver à partir de cet automne. J’ai transmis une directive en ce sens au gouvernement», a-t-il déclaré lors d’une rencontre avec des jeunes scientifiques. Pour M. Medvedev, il s’agit de protéger les Russes «du stress et de maladies» provoquées par le changement horaire. Il a aussi justifié cette mesure par le désagrément que cause le passage à l’heure d’été et d’hiver au cheptel du pays.
«Nous avons pris l’habitude de bouger les aiguilles de nos montres au printemps et à l’automne et nous avons tous l’habitude de nous en plaindre. En effet, cela déstabilise le rythme biologique de l’homme, cela irrite», a souligné le président russe. (…)
L’Union européenne continuant de pratiquer le changement d’horaire, la Russie verra ainsi son décalage horaire avec le vieux continent augmenter et se réduire au grès des saisons. Par exemple, Kaliningrad, enclave russe voisine de la Pologne, aura en été une heure de décalage avec Varsovie, mais deux en hiver.
Dès 2010, les autorités ont introduit une révision du découpage horaire du pays. À terme, le nombre de fuseaux horaires doit passer de onze à sept, une mesure qui a suscité des protestations en Extrême-Orient russe. Des manifestations ont eu lieu sur la côte pacifique russe, une partie de la population se plaignant de perdre des heures de jour avec pour seul bénéfice de réduire le décalage avec Moscou.
Plusieurs républiques ex-soviétiques d’Asie centrale ont renoncé dans le courant des années 2000 au changement d’horaire bisannuel.

Source Maxisciences

Billets-Coût des étrangers en France


Coût des étrangers en France : la bataille fait rage

L’affaire Leonarda relance le débat sur le coût des étrangers en France, divisant l’ensemble de la classe politique et médiatique. Dans le viseur : les prestations sociales dont ils bénéficient. Revue de détails.
Depuis l’expulsion retentissante de la jeune fille rom de 15 ans interpellée le 9 octobre et de sa famille, les immigrés en France sont au centre des discussions. Une guerre des chiffres s’observe dans la sphère publique. Au cœur de l’agitation : le coût financier des immigrés.

Une véritable “hystérie générale contre les étrangers“, telle que la qualifie le site Politique.net, qui a donné lieu, ces derniers jours, à des analyses détaillées des prestations sociales, qui leur sont accordées.

La couverture maladie : trop généreuse ou indispensable ?
Le quotidien “Le Figaro” a ainsi révélé le nombre d’aides, dont a pu bénéficier la famille Dibrani, au cours des quatre années passées en France – 311 euros mensuels -, ainsi que le coût de son expulsion – 11.800 euros -, dans un article à charge contre cette famille “très aidée“. Déboutée en janvier 2011 par la Cour nationale du droit d’asile, la famille Dibrani aurait dû cesser de percevoir l’intégralité des aides, provenant du centre d’accueil des demandeurs d’asile (Cada), juge le quotidien. Ce que le Cada n’a pas complètement fait . “Humanité oblige“, ironise l’auteur de ce papier, daté du 22 octobre.
Réagissant à ce système qu’il juge laxiste, Brice Hortefeux a lui estimé, le 15 octobre sur RTL, que l’Aide Médicale d’État (AME) – un dispositif permettant aux étrangers en situation irrégulière de bénéficier d’un accès aux soins – “profitait à tous, y compris à des personnes, qui sont venues sur le territoire, sans nous demander l’autorisation“. “Ça coûte un demi-milliard, et c’est totalement gratuit alors que, pour les Français, il peut y avoir jusqu’à 50 euros de franchise“, a poursuivi l’ancien ministre UMP. Un constat erroné selon le journal “Libération”, qui relève que 4,5 millions de résidents légaux, dont des Français, bénéficient d’un équivalent encore plus avantageux que l’AME, la CMU-C.
Cependant, le président de l’UMP Jean-François Copé, a réitéré sa proposition, déjà formulée en 2012, selon laquelle l’AME – qui bénéficie à 200.000 étrangers – doit être supprimée, sauf cas d’urgence. Une option, qui pourrait conduire à un “vrai problème sanitaire en France“, estime, pour sa part, Yves Jégo, député de Seine-et-Marne et vice-président du parti centriste UDI, dans Paris Match. “Ne pas soigner les gens, c’est laisser se répandre des épidémies potentielles, qui peuvent être dangereuses pour l’ensemble de la société. Sans parler de l’aspect humanitaire : nous sommes attachés au fait que ceux qui vivent sur notre territoire, et qui sont malades, doivent être soignés“, observe-t-il.

Une exception française ?
Mais pour l’UMP, il s’agit surtout de rectifier une situation, qui fait de la France une exception en la matière au niveau européen. La réforme du droit du sol, bruyamment proposée par Jean-François Copé, comprend notamment, que la France soit “rendue moins attractive socialement“. Car selon le maire de Meaux, l’Hexagone est trop accueillant par rapport à ses voisins européens.
Faux, rétorque à nouveau “Libération” qui affirme que “la France est loin d’être le pays qui accueille le plus de migrants : 149.500 étrangers, contre 497.000 au Royaume-Uni, 430.400 en Espagne, ou 317.200 en Allemagne“, d’après des chiffres de l’organisme européen Eurostat.
Une bataille des données, dans laquelle le magazine conservateur “Valeurs actuelles” n’a pas manqué d’intervenir. Ce dernier va plus loin, en dénonçant un lobby pro-Rom, dans un article daté du 23 octobre intitulé “Roms, l’argent du lobby“.
Pas de quoi apaiser le débat qui relaie à l’envi les sujets chers à l’extrême droite. Marine Le Pen s’est d’ailleurs contentée de rappeler sa position – en faveur de la suppression de l’AME et du droit du sol – sensiblement similaire à l’aile dure de l’UMP, tout en accusant l’ex-parti majoritaire d’usurper ses thèmes de prédilection à des fins électoralistes.
Du côté des socialistes, on se remet sans doute difficilement de l’éclatement de l’affaire, au vu de leurs timides interventions dans le débat. Rare voix à se faire entendre, celle du président PS de la commission des Lois de l’Assemblée, Jean-Jacques Urvoas. “La droite parle trop d’immigration, la gauche pas assez“, résume-t-il.

Source fortune.fdesouche.com

Infos santé-L'Ereutophobie, ou la peur de rougir


L’Éreutophobie, ou la peur de rougir

10 % des Français souffrent de ce que le jargon médical appelle l’éreutophobie. Un mot bien compliqué pour signaler que 10 % des Français ont une fâcheuse tendance à rougir du visage – et certains même du tronc – lorsqu’ils se trouvent confrontés à une situation embarrassante.

Attention, on parle d’éreutophobie uniquement lorsque ce phénomène survient plus de vingt à trente fois par jour, entraînant des conséquences préjudiciables. La plupart des activités deviennent alors impossibles ; les plus atteints restant même cloîtrés dans un environnement sans surprises. Egalement, n’essayez pas de penser que prendre conscience du rougissement l’améliore. Au contraire, le problème est que des phrases du style : « Dis donc, ça te fait rougir ! », n’arrangent en rien un phénomène totalement inconscient, donc parfaitement incontrôlable.

Les médecins se sont penchés depuis longtemps sur ce phénomène pour très vite le confier aux psychiatres. Première constatation : trop rougir, trop souvent, expose au sous-emploi professionnel, mais également à la surconsommation de médicaments et à la prise d’alcool, dont on sait que même s’il s’agit d’un produit pas mauvais contre l’anxiété, il ne peut à terme que favoriser une belle couleur vermillon de notre visage. Celle-ci, hélas, permanente et indélébile.
On sait également qu’il s’agit souvent d’un problème familial qui touche un peu plus les femmes que les hommes. Les spécialistes des vaisseaux connaissent bien certaines maladies qui se traduisent par une rougeur excessive, mais là également, plutôt progressive, permanente et bénéficiant par contre de traitements. Ce qui n’est malheureusement pas tout à fait le cas de ces rougeurs banales dues au stress de la vie courante. Car c’est bien de stress dont il faut parler plutôt que de situation embarrassante. Celui qui rougit étant plus stressé que gêné.

Vous me direz que cette chronique n’est pas spécialement utile pour ceux qui en souffrent. C’est vrai qu’en dehors de la psychothérapie et du yoga, méthodes parfaitement naturelles, le recours aux antidépresseurs, aux bêtabloquants – des médicaments pour faire baisser la tension – voire même à la chirurgie, qui se propose de couper quelques nerfs, ne donnent pas de résultats bien encourageants.

L’espoir réside, lorsqu’elle sera au point, dans l’intervention sur nos gènes. Mais cela, c’est probablement plutôt l’aventure du milieu de siècle.

Source : Dr Jean-François Lemoine pourquoi-docteur.nouvelobs.com

samedi 26 octobre 2013

Infos santé-Sauna ou hammam ?


Sauna ou hammam ?

De plus en plus de Français découvrent les plaisirs du sauna ou du hammam. Avec toujours la même question : lequel préférer, et surtout, est-ce bon ou mauvais pour la santé ?

En général, les Français ont plutôt peur de ces pratiques, car cela ne fait absolument pas partie de notre culture. A la différence des gens du nord pour le sauna et de ceux du sud pour le hammam, où ce sont réellement des pratiques culturelles et même pour les gens très modestes, il est dommage que l’on ne trouve pas dans notre pays des installations municipales, car ce n’est pas un très gros investissement. Un simple radiateur et de l’eau…
On peut donc être médicalement favorable. Depuis plus de 2000 ans, les Nordiques ont fait de la pratique du sauna un plaisir quasi quotidien, tout comme les habitants du pourtour de la Méditerranée avec le hammam.

Dans le sauna, la chaleur est sèche ; dans le hammam, elle est due à de la vapeur. Mais le principe physique est le même. Un chauffage élève la température d’une pièce à 80-90°. On s’allonge sur une banquette après avoir pris une bonne douche savonnée et, au bout de cinq à dix minutes, le corps se met à suer abondamment. On peut alors se rafraîchir à l’extérieur avec une douche de plus en plus froide, puis revenir plusieurs fois dans l’atmosphère chaude.
L’alternance de sudations – douche froide puis un repos allongé au frais pendant au moins 30 minutes – procure un bien-être important. Nous avons mis beaucoup de temps pour nous initier à cette pratique millénaire, par méconnaissance, et la médecine a longtemps semé le doute sur leur innocuité.
Or des études médicales nordiques ont prouvé depuis des années les bienfaits du sauna sur le stress, la peau, les douleurs musculaires, rhumatismales, mais également – alors que beaucoup de médecins croient le contraire –, sur le cœur et la circulation sanguine. Les détracteurs disent que cela augmente le rythme du cœur. Il augmente en effet  au bout de dix minutes à cette température, mais pas plus que lorsque l’on monte un escalier, que l’on rie ou que l’on est surpris. La seule contre-indication, qui semble être retenue par tous, est l’insuffisance veineuse car la chaleur dilate beaucoup les veines des membres inférieurs.
Mais je répète : les pneumologues conseillent sa pratique dans les infections des voies respiratoires, les dermatologues dans l’urticaire et l’acné. A titre personnel, je trouve que c’est un moment de détente, de discussion et de repos. N’oubliez jamais que l’on doit passer autant de temps à se reposer dans un endroit frais sous une couverture que de temps passé au chaud.
Cela prend quand même un peu de temps… Il faut donc en faire un loisir utile, et l’élimination des toxines par la sueur, la décontraction et l’assouplissement des muscles en font le complément idéal de la pratique sportive.

En revanche, absolument pas pour perdre du poids. C’est même une réputation stupide, et il faut lutter contre cette idée reçue. Jamais le sauna n’a fait maigrir. Vous perdrez sans doute un ou deux kilos par séance, mais il s’agit d’eau qu’il faut reconstituer le plus vite possible dans la pièce de repos. Il faut d’ailleurs se forcer à boire. L’occasion de rappeler l’anecdote du chasseur et son chien, qui ne se passe dans un sauna, mais à la chasse ! On prend un chasseur et son chien. On les pèse le matin au départ de la chasse. Au retour, après avoir marché une vingtaine de kilomètres pour l’homme, plus du double pour son chien, on leur propose autant de boissons qu’ils le veulent. Et bien dix minutes plus tard, le chien a retrouvé le même poids qu’au départ… L’homme, bien qu’il puisse boire ce qu’il veut, mettra une douzaine d’heures pour retrouver son poids. Le but de cette anecdote n’est pas de vous expliquer ce qu’est une soif de chien, mais de comprendre que la sensation de soif est imparfaite chez l’homme.

En conclusion ? Sauna ou hammam ?
Médicalement, il n’y a rien pour trancher. C’est une question de goût et peut-être de sensation d’étouffement avec l’une ou l’autre des méthodes On peut donc conclure tout simplement qu’il s’agit d’un indiscutable moyen pour soigner son hygiène corporelle. D’ailleurs, un dicton nordique dit que « le sauna rend la femme plus belle ». C’est encore à cette langue que l’on empruntera la conclusion sur les contre-indications de cette pratique. On dit, en effet, dans le nord de l’Europe : « Si tu es capable d’aller au sauna… tu supporteras le sauna ! ».


Source : Dr Jean-François Lemoine pourquoi-docteur.nouvelobs.com

Infos santé-Sucre ou édulcorant de synthèse ?


Sucre ou édulcorant de synthèse ?

Pour la plupart d'entre vous, « édulcorant » signifie « sans sucre », ce qui n'est pas tout à fait exact, car il existe deux sortes d'édulcorants.

Ceux qui ont un très fort pouvoir sucrant sans amener de calories, mais également ceux que l'on appelle les polyols, qui servent à augmenter la consistance et la viscosité, et sont considérés comme des sucres sans effet sur les caries ou les problèmes des diabétiques.
C'est le cas par exemple du sorbitol, que l'on retrouve dans les nouveaux chewing-gums dits sans sucre, certes, mais non pas sans calories – la nuance est importante. Les faux sucres – l'aspartame est le plus connu – ont un pouvoir sucrant 300 à 400 fois supérieur à celui du sucre, ce qui explique pourquoi, pour un effet équivalent, leur apport en calories est négligeable.

Toutefois, même si, parmi nous, de nombreux gastronomes ont su se convaincre de les utiliser, il persiste une certaine amertume – ou un goût sucré différent – qui, lors de leur consommation, les rend parfois désagréables. C'est pourquoi depuis quelques années sont apparus des produits mixtes, composés de 99 % de saccharose, c'est le nom chimique de notre bon vieux sucre, et de 1 % d'édulcorant. Le résultat est assez impressionnant au niveau qualitatif et permet de diviser par deux les calories : 10 kilocalories au lieu de 20 pour un sucre normal.
La performance est encore plus impressionnante pour les boissons dites « light » : un litre de cola, quelle que soit sa marque, apporte 100 grammes de sucre. Sa version light, rien du tout. C'est donc là, en fait, que doit porter l'effort principal, et peut-être moins sur la privation du café matinal sucré traditionnellement.

Les produits dits « light » permettent de consommer moins de sucre. En effet, le sucre y est remplacé par un édulcorant qui confère à l’aliment un goût sucré, sans apporter de calories.

Pour être complet, on sait aujourd'hui que, contrairement à ce que l'on a pu lire, ces produits ne sont pas dangereux, même s'ils ont un inconvénient de taille : ils ne font pas oublier le goût du sucré et rendent donc la rechute probable à tout moment.

C’est aussi un domaine pour lequel les études les plus contradictoires sont quasi quotidiennes. Le poids des lobbies n’aide pas à la clarté. Tout récemment, l’incontestable INSERM a communiqué sur le risque de diabète suscité par la consommation de ces sucres de substitution par l’intermédiaire d’un mécanisme qui n’est pas aussi limpide que la conclusion.

C'est pourquoi la médecine moderne préfère la restriction plutôt que l'imitation et, en conseillant de ne pas les utiliser, botte clairement et hypocritement en touche. J’ai choisi, dans ce domaine une attitude pragmatique : quand je peux me passer de sucre (par exemple, en ce qui me concerne, avec le café ou les fraises), j’en suis ravi ; quand c’est difficile, par exemple avec les boissons, je consomme, sans arrière-pensée, les produits à base d’édulcorants.



Source: Dr Jean-François Lemoine pourquoi-docteur.nouvelobs.com

vendredi 25 octobre 2013

Billets-La chasse aux homos sera-t-elle ouverte ?


La chasse aux homos sera-t-elle ouverte ?

Les pays du Golfe vont étudier l'instauration d'un examen médical censé détecter les homosexuels et transgenres avant la délivrance d'un visa de séjour. Quelques voix au Koweit s'élèvent pour dénoncer une mesure contraire à "la vague de libertés" qui envahit le monde. Mais beaucoup défendent l'idée.

"Comme si l'on n'avait pas d'autres priorités", titre l'éditorialiste libéral koweïtien Chamlan Youssef Al-Issa dans le journal Al-Watan. Et de se moquer : "Comme si les pays du Conseil de coopération du Golfe avaient résolu tous leurs problèmes, créé un espace économique commun, réformé leur système d'éducation et dépassé leur dépendance excessive vis-à-vis des revenus du pétrole. Or ces mêmes pays trouvent le loisir de se pencher sur une autre question oh combien essentielle pour leur avenir : l'interdiction d'entrée sur leur territoire de personnes homosexuelles."
En effet, le directeur de la Santé publique koweïtienne Youssef Mendakar a fait part d'une initiative koweïtienne visant à leur interdire les visas de séjour. Cette idée sera soumise à la commission chargée des travailleurs immigrés dans le Golfe qui se tiendra le 11 novembre dans le sultanat d'Oman.

"Est-ce qu'on est conscient des éventuelles répercussions qu'aurait une telle mesure ?" poursuit Youssef Al-Issa. Nombre de responsables des pays occidentaux sont eux-mêmes homosexuels et le journal britannique s'est demandé si les pays du Golfe voulaient qu'on applique la même mesure aux ressortissants du Golfe. D'ailleurs, qu'est-ce qui adviendra du nombre non négligeable de jeunes hommes et femmes du Golfe qui sont eux aussi homosexuels. Va-t-on les chasser ?"
Le journal libéral de référence koweïtien Al-Qabas va dans le même sens : "Il y a des gens homophobes qui s'appuient sur des textes religieux pour condamner et criminaliser les relations homosexuelles. Or c'est une vraie révolution des libertés qui a envahi le monde entier - y compris le monde arabe et musulman et y compris la liberté pour l'individu de disposer de son corps. La question des libertés reste une question difficile et sensible dans le monde arabe et islamique, puisqu'elle touche étroitement la religion. C'est pour cela qu'il est difficile d'avoir un débat à ce sujet." Et de conclure : "Le 11 novembre, quand les pays du Golfe examineront le projet, le monde entier, et pas seulement Amnesty International, regardera de près ce qui adviendra de ce projet qui est contraire à l'esprit de l'époque et à la révolution des libertés."

Mais certains journaux défendent l'idée d'interdire les visas aux homosexuels étrangers, comme le journal koweïtien Al-Rai Al-Aam. "Le ministre des Affaires belges Didier Reynders a annoncé que l'Union européenne allait débattre de cette affaire et prendre des mesures appropriées. C'est parfaitement risible", condamne le quotidien. "Voilà ce que sont les sales droits de l'homme qu'on veut nous imposer." Et d'énumérer : "La prostitution, l'alcool, et pourquoi pas demain la viande de porc. Bientôt il faudra applaudir des lois autorisant [...] le troisième sexe, le quatrième, le cinquième, les hommasses et les efféminés. Pour ceux qui ignorent encore que l'Europe mène une campagne coordonnée destinée à détruire moralement nos sociétés musulmanes sous prétexte de droits de l'homme, qu'ils sachent qu'on a récemment ouvert une mosquée réservée aux homosexuels dans une banlieue parisienne."

 Dessin de Boligan
Source Courrier International

jeudi 24 octobre 2013

Billets-Stop vivisection


Entretien avec Angela Tandura

Citoyenne italienne résidant en France depuis dix ans, cette architecte, spécialisée dans les constructions et rénovations écologiques, est très engagée dans la lutte contre l’expérimentation animale. En collaboration avec Antidote Europe, elle s’occupe,  depuis 2010, du réseau et des activités de l’association en Île-de-France, et est responsable du comité Stop Vivisection France. Un million de signatures d’ici au 31 octobre inclus, sept pays devant atteindre leur quota… Entretien avec Angela sur l’initiative citoyenne européenne (ICE) Stop Vivisection, soutenue par Antidote Europe, qui concerne plus de 12 millions d’animaux en Europe — dont plus de 2,2 millions en France —, torturés à mort dans le silence des labos, au nom d’une mauvaise science.

  • Quelles sont les motivations de votre engagement contre l’expérimentation animale ?
Très jeune, j’ai senti une empathie et un respect profond pour toutes formes de vie. L’antispécisme et le végétarisme sont devenus des choix de vie conséquents. Toutes les causes liées au respect de l’environnement et des animaux sont également dignes, mais on ne peut pas être partout, et j’ai dû choisir : la lutte contre l’expérimentation animale et l’intégration de l’animal en ville (chats, pigeons..). Pour obtenir un maximum d’efficacité, la collaboration avec les organisations et les organismes publics est indispensable. J’ai décidé de collaborer avec l’association Antidote Europe, et, depuis 2010, je m’occupe du réseau et des activités en Île-de-France. Depuis 2012, je suis responsable de la section Rosny-sous-Bois de l’Association chats des rues, pour l’intégration de l’animal en ville.
Dans ma vie professionnelle, je suis architecte, j’ai créé ma propre société. Je m’occupe de constructions et rénovations écologiques (maisons, commerces…). Je cherche aussi par ce moyen à intégrer l’homme et la nature de façon harmonieuse.

  • À quoi sert une ICE, et qui a déposé Stop Vivisection ?
Depuis le 1er avril 2012, les citoyens européens peuvent participer à l'activité législative de l'Union européenne. Avec ce nouvel outil, la Commission européenne est tenue d'analyser les demandes des citoyens dans les trois mois suivant le dépôt du million de signatures nécessaires, en organisant une audition publique du comité organisateur et en publiant par la suite une communication expliquant de quelle manière elle entend intervenir. Pour cette raison, l’initiative européenne est beaucoup plus efficace qu’une pétition classique. Elle demande cependant un investissement bien plus important et contraignant en termes d’organisation : un site mis à disposition par l’Union européenne pour recueillir les signatures, des formulaires qui nécessitent d’indiquer le numéro d’une pièce d’identité de chaque signataire, etc. L’Italie a lancé cette initiative grâce à l’événement de Green Hill, cet élevage de chiens destinés à des labos publics et privés, qui est actuellement fermé grâce aux pressions des militants. Les médias en Italie et certaines radios, comme Radio Monte-Carlo, ont relié l’information et les citoyens ont compris que l’expérimentation animale est de la mauvaise science, qui ne comporte aucun avantage pour la santé humaine. Pour cette raison, ce pays bien informé récolte un nombre de signatures très élevé — plus de 500 000.
Concrètement, c’est la députée italienne Sonia Alfano qui est à l’origine de l’initiative, avec un groupe d’eurodéputés. Déposée en mars 2012, l’ICE fut validée par l’Union européenne en juin. La récolte des signatures sur papier a débuté en septembre 2012, mais sur Internet seulement en janvier 2013 (retard dû à des problèmes techniques). Moins d’un an donc !

  • Quelles difficultés avez-vous rencontrées au départ ?
Disons que l’obstacle principal à l’avancement de l’initiative Stop  Vivisection a été un problème interne, c’est-à-dire qu’Eurogroup, le groupement international d’associations pour la protection animale, n’a pas soutenu l’initiative — pour des raisons pas bien précises. Du coup, les principales associations de chaque pays ont également refusé dans un premier temps leur soutien, pour rester fidèles à ce groupement, important pour la cause animale. Petit à petit, quand les associations membres d’Eurogroup ont constaté le nombre grandissant de signatures récoltées par les militants et par de plus petites associations, indépendantes d’Eurogroup, elles ont commencé à faire des concessions. Par exemple, elles ont accordé leur soutien symbolique et envoyé leur logo aux organisateurs de Stop Vivisection pour qu’il soit ajouté dans la section « supporters ». Mais leur engagement concret reste quand même limite sur le plan de la récolte des signatures. Il suffit de savoir que le nombre d’adhérents d’une seule grande association aurait déjà été suffisant à la France pour remplir son quota (55 500 signatures requises)…

  • Quel est votre rôle dans l’ICE ?
Je suis responsable de la récolte des signatures en France. J’ai été au courant de la naissance de cette initiative dès le début, grâce à ma collaboration avec les associations Antidote Europe et Equivita (en Italie). J’ai cru dans l’importance de changer la loi, et dans le potentiel de Stop Vivisection, même quand le contexte était beaucoup plus difficile que maintenant et l’espoir d’une victoire très faible. Je voudrais souligner l’apport significatif d’une société à l’ICE. Il s’agit d’un fabricant italien de nourriture pour animaux (non testée), Almo Nature.

  • Vous centralisez les signatures papier. Combien en avez-vous recueilli pour la France ?
Pour l’instant, trois mille, mais j’ai récemment reçu de nouvelles enveloppes. Les personnes qui récoltent les signatures sur papier en France ont le choix : soient elles me les envoient, soit elles envoient directement en Italie, mais la procédure est un peu plus complexe.

  • En quoi l’ICE Stop Vivisection n’est-elle pas une utopie ?
Aux raisons éthiques (partagées par 86 % des Européens, d'après un sondage de 2006 de la Commission européenne) s'ajoute l'appel de plus en plus pressant de la communauté scientifique, qui affirme que le modèle animal  n’est pas prédictif pour l’homme. L’objectif de cette initiative est de faire appel à la Commission européenne afin d'abroger la directive 2010/63/EU, dite « pour la protection des animaux utilisés à des fins scientifiques », en présentant une nouvelle proposition de directive visant à arrêter définitivement l'expérimentation animale.

  • Il reste une petite semaine (date limite : 31 octobre 2013 inclus) pour obtenir le million de signatures. Où en est-on ?
Allemagne, Belgique, Espagne, Italie, Slovénie, Slovaquie, Bulgarie : sept pays, dont le quota était indispensable à l’aboutissement de l’ICE, l’ont atteint — et même un 8e, la Hongrie, et un neuvième… la France ! À ce jour [mardi 22 octobre], on obtient un total de 976 819 signatures (en ligne), soit à 97,6 % de l’objectif. Jusqu’au dernier jour, jusqu’à la dernière minute, je lutterai pour qu’on gagne, ici et maintenant. L’intérêt de l’humanité et celui des animaux vont dans le même sens : l’utilisation des méthodes substitutives. Ce serait trop dommage de perdre cette occasion et de sacrifier des millions de vies !
Propos recueillis par Luce Lapin
N'hésitez pas à signer la pétition sur le site du Parlement européen (le site est entièrement sécurisé et les informations fournies sont détruites à la clôture de l'initiative).

Source Charliehebdo.fr

dimanche 20 octobre 2013

Billets-Un système privé de bourses universitaires



Un système privé de bourses universitaires
Le canton de Lucerne veut mettre en place un système totalement nouveau qui permettrait aux étudiants d'obtenir une bourse auprès d'investisseurs privés. Les opposants redoutent une dérive "à l'américaine".

Le parlement du canton de Lucerne a adopté le 14 octobre en première lecture une nouvelle réglementation des bourses d'étude, qui, si elle passe le cap de la deuxième lecture, emprunte un chemin totalement nouveau pour la Suisse, puisqu'elle met sur pied une collaboration entre le canton et le secteur privé. Concrètement, l'association Studienaktie.org s'occupera des personnes dont la demande de bourse a été rejetée par le canton.
Studienaktie.org met les étudiants en contact avec des investisseurs : si ses revenus sont conformes aux attentes, l'étudiant devra en reverser jusqu'à 5 %. Studienaktie.org compte actuellement 220 investisseurs prenant en charge 110 étudiants.
C'est à la fin 2010 que le canton de Lucerne, ayant constaté l'existence de graves lacunes dans le système des bourses d'étude, a contacté Studienaktie.org pour chercher à l'améliorer, déclare Lars Stein, fondateur et président de l'association.
Cette coopération a pour but "l'accès à l'éducation pour tous", ajoute Stein. Les prêts conclus par l'intermédiaire de Studienaktie.org ne seront pas le seul moyen pour y parvenir. A la demande du canton, l'association va également contacter des fondations accordant des bourses. Le processus se déroulera de la façon suivante : on va d'abord déterminer la contribution que l'étudiant peut apporter et celle du canton. Si celui-ci ne verse rien, Studienaktie.org recherchera des fondations susceptibles de contribuer au financement des études de l'intéressé, explique Stein. Si l'association n'en trouve aucune, elle cherchera des investisseurs. Stein compte en outre faire intervenir d'autres organismes, par exemple les établissements d'enseignement supérieur et les entreprises.


  • Elargir le système de bourse
D'après Lars Stein, les candidats au domaine d'étude peu prometteur sur le plan des revenus professionnels ne passeront plus à travers les mailles du filet. L'association soutient déjà des jeunes dont les études ne promettent pas de gros retours financiers.
Ceci s'explique selon lui par le fait que les investisseurs ne misent pas uniquement sur la rentabilité financière, mais aussi sur un engagement personnel et social. Les personnes ainsi soutenues appartiennent pour une petite majorité à l'université de Saint-Gall (HSG), mais cela s'explique pour des raisons historiques : c'est dans cet établissement que Stein a fondé Studienaktie.org en 2006.
Pour Reto Wyss, le conseiller d'Etat [équivalent d'un ministre] chargé de l'éducation au canton de Lucerne, cette nouvelle réglementation est une bonne chose car elle n'est pas synonyme de restriction mais d'élargissement des possibilités. Jusqu'à présent, un millier de personnes échappaient chaque année au système de bourses cantonal. Ceci ne devrait plus se produire à l'avenir.
La contribution du canton devrait augmenter de 500 000 francs suisses [405 000 euros] par rapport à 2011 et passer à 13,7 millions de francs [plus de 11 millions d'euros]. Les bourses seront moins nombreuses mais leur montant sera plus élevé, ajoute Wyss. Comme auparavant, celui-ci ne suffira pas pour vivre et l'étudiant devra également apporter une contribution personnelle. Le calcul des bourses reposera sur des coûts plus proches de la réalité. La contribution des parents ne reposera plus sur le revenu imposable mais sur le revenu réel et le patrimoine.


  • "Américanisation" du système universitaire
La loi a été adoptée le 9 septembre à une forte majorité. Seuls le Parti socialiste et les Verts s'y sont opposés : ils craignent une américanisation du financement de l'éducation. Les représentants des étudiants ont également émis des critiques.
Pour l'Union des étudiants de Suisse (Unes), ce texte permet aux autorités de se dégager de leurs responsabilités. L'Unes se méfie en particulier du financement par des investisseurs : elle craint que les étudiants choisissent leur domaine d'étude en fonction de perspectives financières et de la possibilité de rembourser leur prêt. Elle voit dans la privatisation un danger pour l'égalité des chances.
L'Organisation des étudiants de l'université de Lucerne (SOL) dénonce également ce texte et exige que les parlementaires reviennent dessus. Les prêts privés représentent selon elle un gros risque pour les étudiants, c'est le meilleur moyen de pousser les jeunes dans le piège de la dette.
Si la loi est adoptée, elle entrera en vigueur le 1er avril 2014. Ce n'est qu'alors que le contrat avec Studienaktie.org prendra également effet. Lucerne est pour le moment le seul canton à être en négociation avec l'association pour un partenariat, confie Lars Stein, mais ce système suscite un certain intérêt à l'étranger.


 Photo Le pont de la Chapelle, dans la ville suisse de Lucerne 
Source Courrier International