dimanche 30 juin 2013

Infos santé-Spondylarthrite

Spondylarthrite
  • Qu'est-ce que la spondylarthrite ?
La spondylarthrite (également appelée spondylarthrite ankylosante) est une inflammation chronique qui touche essentiellement les articulations de la colonne vertébrale, du bassin, parfois des hanches et des genoux. L’évolution de la spondylarthrite est lente mais, à terme, elle peut entraîner progressivement une raideur ou « ankylose », source de handicap.
  • Qui est touché par la spondylarthrite ?
La spondylarthrite toucherait 0,3 % de la population française, soit environ 300.000 personnes. La spondylarthrite atteint de préférence les adultes jeunes, les premiers symptômes apparaissant habituellement avant l’âge de 40 ans. La spondylarthrite apparaît rarement après l’âge de 50 ans. Chez les seniors, les douleurs du bas du dos ou du bassin sont le plus souvent liées à des problèmes d’arthrose.
  • Quels sont les symptômes de la spondylarthrite ?
Dans 80 % des cas, la spondylarthrite commence par des douleurs dans le bas du dos (lombalgies) ou des douleurs dans les fesses. Ces douleurs, présentes à droite, à gauche, ou des deux côtés, sont provoquées par l’inflammation des articulations entre le bas de la colonne vertébrale (sacrum) et le bassin. Ces douleurs apparaissent tantôt à droite, tantôt à gauche (elles sont dites « à bascule ») et irradient vers l’arrière des cuisses. Elles ressemblent fortement aux douleurs dites « sciatiques ».
L’une des caractéristiques des douleurs liées à la spondylarthrite est leur plus forte intensité en milieu de nuit, au réveil et dans les premières heures d’activité. Contrairement aux douleurs liées à l’arthrose, elles ne sont pas soulagées par le repos.
Des signes plus généraux peuvent également être observés lors de spondylarthrite : fatigue (souvent présente), perte d’appétit et de poids, fièvre, sueurs nocturnes, etc. La spondylarthrite peut également se traduire par des symptômes touchant d’autres organes que les articulations : inflammation de l’œil, psoriasis, maladie de Crohn et rectocolite hémorragique, troubles cardiaques, etc.
  • Comment évolue la spondylarthrite ?
Chez 65 % des patients, la spondylarthrite évolue par poussées, c’est-à-dire de façon intermittente. Chez les autres patients, elle évolue de façon continue durant une période de temps très variable. Certaines formes évoluent sur dix à vingt ans, touchant successivement toutes les articulations. Dans tous les cas, l’évolution est lente et ne met jamais la vie en danger.
  • Quelles sont les causes de la spondylarthrite ?
Les causes de la spondylarthrite ne sont pas connues, mais des facteurs favorisants ont été identifiés. Ils sont de deux types : des facteurs génétiques et des facteurs environnementaux, les deux types étant souvent associés.
Chez 90 % des personnes souffrant de spondylarthrite, on retrouve un gène particulier du système HLA (les protéines qui définissent la compatibilité entre les personnes en cas de greffe d’organe).
Il est possible de la spondylarthrite soit provoquée, après une infection, par la persistance durable de certaines bactéries dans des cellules portant la protéine HLA caractéristique des personnes souffrant de spondylarthrite. Les bactéries évoquées par les scientifiques sont diverses (Klebsiella, Chlamydia, Yersinia, Shigella, etc.), mais cette hypothèse demande à être confirmée.
  • Comment soigne-t-on la spondylarthrite ?
La prise en charge médicale de la spondylarthrite associe traitements médicamenteux et non médicamenteux, leurs objectifs étant de calmer la douleur, de lutter contre la raideur, de maintenir les capacités fonctionnelles du patient et de prévenir ou traiter les éventuelles complications. Les traitements non médicamenteux (gymnastique régulière, rééducation fonctionnelle, ergothérapie, etc.) sont indispensables, au même titre que les médicaments.
  • La spondylarthrite au quotidien
Certaines mesures simples permettent de préserver la qualité de vie des personnes qui souffrent de spondylarthrite.
Mettez-vous au repos complet en cas de poussée douloureuse. Prenez les traitements antalgiques prescrits par votre médecin pour éviter de prendre de mauvaises positions.
Effectuez des exercices d’assouplissement quotidiens pour maintenir votre colonne droite, conserver la mobilité de vos vertèbres et garder une bonne amplitude à vos mouvements ; un programme adapté à votre cas vous sera enseigné par votre kinésithérapeute.
Veillez à consommer suffisamment de calcium et à vous exposer modérément aux rayons du soleil pour prévenir l’ostéoporose.
Évitez d’être en surpoids ; si c’est le cas, consultez une diététicienne.
Faites attention à votre façon de vous tenir debout ou assis, évitez les mauvaises positions.
La nuit, dormez sur un matelas ferme et le plus à plat possible.
Pratiquez des activités sportives non traumatisantes pour votre colonne vertébrale : natation sur le dos, marche, yoga, tai chi, etc. Évitez les sports de contact.
Contactez une association de patients qui pourra vous aider par l’écoute, l’information et l’échange d’expériences.

Source : Vidal

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