dimanche 30 octobre 2011

Recettes Cakes-Cake aux griottes

Cake aux griottes


Préparation : 15 mn

Cuisson : 40 mn

Pour 6 personnes

150 g de cerises type griottes

3 œufs

1 yaourt

10 cl de crème fraîche épaisse

150 g de sucre + 15 g pour le moule

160 g de farine

80 g de poudre d’amandes

1 sachet de levure chimique

1 cuillerée à café d’arôme d’amande amère

15 g de beurre pour le moule

1. Préchauffez le four à 180 °C (th. 6). Beurrez et sucrez le moule. Laissez-le ensuite au réfrigérateur le temps de réaliser la pâte.

2. Dans une jatte, incorporez le yaourt à la crème, puis ajoutez le sucre, l’arôme d’amande et les œufs. Mélangez jusqu’à obtention d’une préparation mousseuse. Ajoutez la farine, la poudre d’amandes et la levure.

3. Versez une couche de pâte au fond du moule et répartissez la moitié des cerises. Versez à nouveau une couche de pâte, puis le reste des cerises et finissez par une couche de pâte. Enfournez pour 40 minutes.

Variante

En saison, vous pouvez remplacer les griottes par des framboises ou des mûres.

vendredi 28 octobre 2011

Recettes Chocolats-Eclairs au chocolat

Éclairs au chocolat


Préparation : 35 mn

Cuisson : 30 à 35 mn

Pour 8 personnes

Pâte à choux au chocolat :

¼ l de lait

100 g de beurre

¼ l d’eau

5 g de sel

275 g de farine

30 g de cacao en poudre

8 œufs

Crème au chocolat :

½ l de lait

5 jaunes d’œufs

50 g de sucre

250 g de chocolat noir

Glaçage au chocolat noir :

250 g de crème

2 50 g de chocolat noir

1. Préparez la pâte à choux : faites bouillir ensemble le lait, le beurre, le sel et l’eau. Hors du feu incorporez la farine et le cacao en poudre tamisés.

2. Desséchez la pâte sur le feu durant 15 minutes. Puis ajoutez un à un les œufs entiers.

3. Préchauffez le four à 170 °C (th. 5-6).

4. Dressez les éclairs à la poche à douille ou à l’aide de deux cuillères sur une plaque beurrée et farinée. Aidez-vous d’une fourchette pour leur donner une forme allongée.

5. Mettez au four, n’ouvrez pas la porte du four avant la mi-cuisson sinon la pâte à choux retombe.

6. Préparez la crème : faites bouillir le lait. Dans un saladier mêlez intimement les jaunes d’œufs et le sucre. Versez le lait chaud sur la préparation. Remuez bien. Puis versez le tout sur le chocolat haché. Mélangez bien. Réservez au frais.

7. Garnissez les éclairs de la crème au chocolat bien froide.

8. Préparez le glaçage : faites bouillir la crème, versez-la sur le chocolat coupé en petits morceaux. Mélangez bien.

9. trempez le dessus de chaque éclair dans le mélange crème chocolat et réservez au réfrigérateur.

mercredi 26 octobre 2011

Recettes Cakes-Cake choco-coco

Cake choco-coco


Préparation : 15 mn

Cuisson : 35 mn

Pour 6 personnes

40 g de cacao non sucré

100 g de chocolat râpé

100 g de noix de coco râpée

3 œufs

1 yaourt

10 cl de crème fraîche épaisse

120 g de sucre

120 g de farine + 10 g pour le moule

50 g de poudre d’amandes

1 sachet de levure chimique

15 g de beurre pour le moule

1. Préchauffez le four à 180 °C (th. 6). Beurrez et farinez le moule. Laissez-le ensuite au réfrigérateur le temps de réaliser la pâte.

2. Dans une jatte, incorporez le yaourt à la crème, puis ajoutez le sucre et les œufs. Mélangez jusqu’à obtention d’une préparation mousseuse.

3. Ajoutez la farine, la poudre d’amandes, la levure puis le cacao, la noix de coco et le chocolat. Versez la préparation dans le moule et enfournez pour 35 minutes.

lundi 24 octobre 2011

Recettes Cakes-Cake au chèvre

Cake au chèvre


Préparation : 25 mn

Cuisson : 60 mn

Pour 6 personnes

200 g de fromage de chèvre frais

200 g de courgettes

3 œufs

100 g de beurre + 15 g pour le moule

200 g de farine + 10 g pour le moule

1 sachet de levure chimique

Sel

1. Préchauffez le four à 160 °C (th. 5-6). Beurrez et farinez le moule. Laissez-le ensuite au réfrigérateur le temps de réaliser la pâte.

2. Râpez les courgettes et faites-les revenir dans 20 g de beurre à feu doux pendant 10 minutes. Faites fondre les 80 g de beurre restant.

3. Versez la farine et la levure dans une jatte, puis ajoutez les œufs un à un, le beurre fondu, du sel et le chèvre coupé en morceaux. Mélangez jusqu’à obtention d’une préparation homogène.

4. Incorporez les courgettes. Versez la préparation dans le moule et enfournez pour 50 minutes.

Variante

Vous pouvez remplacer le chèvre frais par un fromage plus affiné type cendré. Le cake aura alors une saveur plus corsée.

dimanche 23 octobre 2011

Recettes Cakes-Cake tomates séchées et parmesan

Cake tomates séchées et parmesan


Préparation : 15 mn

Cuisson : 50 mn

Pour 6 personnes

150 g de tomates séchées en pétales

200 g de parmesan fraîchement râpé

3 œufs

10 cl de lait

200 g de farine + 10 g pour le moule

1 sachet de levure chimique

10 cl d’huile d’olive

15 g de beurre pour le moule

1. Préchauffez le four à 160 °C (th. 5-6). Beurrez et farinez le moule. Laissez-le ensuite au réfrigérateur le temps de réaliser la pâte.

2. Versez la farine et la levure dans une jatte, puis ajoutez les œufs, l’huile et le lait. Mélangez jusqu’à obtention d’une préparation homogène.

3. Incorporez le parmesan, puis ajoutez délicatement les tomates séchées. Versez la préparation dans le moule et enfournez pour 50 minutes.

Variante

Vous pouvez remplacer le parmesan par du pecorino.

samedi 22 octobre 2011

Recettes Cakes-Cake mousseux au chocolat

Cake mousseux au chocolat


Préparation : 20 mn

Cuisson : 45 mn

Pour 6 personnes

200 g de chocolat

5 œufs

170 g de beurre + 15 g pour le moule

170 g de sucre + 10 g pour le moule

1. Préchauffez le four à 180 °C (th. 6). Beurrez et sucrez le moule. Laissez-le ensuite au réfrigérateur le temps de réaliser la pâte.

2. Faites fondre le beurre et le chocolat au bain-marie. Versez le mélange fondu dans une jatte et ajoutez le sucre, puis les jaunes d’œufs, un par un. Mélangez jusqu’à obtention d’une préparation homogène.

3. Battez les blancs en neige et incorporez-les délicatement à la préparation au chocolat. Versez la préparation dans le moule et enfournez pour 35 minutes.

Variante

Pour les fous de chocolat, vous pouvez ajouter 100 g de pépites de chocolat noir.

jeudi 20 octobre 2011

Recettes Cakes-Cake à la grenadine

Cake à la grenadine


Préparation : 15 mn

Cuisson : 40 mn

Pour 6 personnes

10 cl de grenadine pure

50 g de poudre d’amandes

3 œufs

1 yaourt

10 cl de crème fraîche épaisse

180 g de farine + 10 g pour le moule

1 sachet de levure chimique

15 g de beurre pour le moule

1. Préchauffez le four à 180 °C (th. 6). Beurrez et farinez le moule. Laissez-le ensuite au réfrigérateur le temps de réaliser la pâte.

2. Dans une jatte, incorporez le yaourt à la crème, puis ajoutez la grenadine et les œufs. Mélangez jusqu’à obtention d’une préparation mousseuse.

3. Ajoutez la farine, la poudre d’amandes et la levure. Versez la préparation dans le moule et enfournez pour 40 minutes.

Variante

Vous pouvez remplacer la grenadine par divers parfums : cerise, cassis, framboise, fraises…

mercredi 19 octobre 2011

Recettes Cakes-Cake aux pommes et à la cannelle

Cake aux pommes et à la cannelle


Préparation : 25 mn

Cuisson : 50 mn

Pour 6 personnes

3 pommes type boskoop

1 cuillerée à café de cannelle

3 œufs

Le zeste de 1 citron

20 g de beurre + 15 g pour le moule

1 yaourt

10 cl de crème fraîche épaisse

150 g de sucre + 10 g pour le moule

120 g de farine

50 g de poudre d’amandes

1 sachet de levure chimique

1. Préchauffez le four à 180 °C (th. 6). Beurrez et sucrez le moule. Laissez-le ensuite au réfrigérateur le temps de réaliser la pâte.

2. Épluchez les pommes et coupez-les en petits dés. Dans une grande poêle, faites revenir les pommes dans le beurre à feu doux pendant 10 minutes. Saupoudrez-les de cannelle.

3. Dans une jatte, incorporez le yaourt à la crème, puis ajoutez le sucre et les œufs. Mélangez jusqu’à obtention d’une préparation mousseuse.

4. Ajoutez la farine, la poudre d’amandes, la levure, puis le zeste de citron. Incorporez délicatement les pommes à la pâte. Versez la préparation dans le moule et enfournez pour 40 minutes.

Variante

Si vous n’aimez pas la cannelle, saupoudrez les pommes d’un sachet de sucre vanillé.

mardi 18 octobre 2011

Recettes Cakes-Cake miel et amandes

Cake miel et amandes


Préparation : 15 mn

Cuisson : 40 mn

Pour 6 personnes

100 g de miel

150 g d’amandes effilées

50 g de poudre d’amandes

3 œufs

1 yaourt

10 cl de crème fraîche épaisse

180 g de farine + 10 g pour le moule

1 sachet de levure chimique

15 g de beurre pour le moule

1. Préchauffez le four à 180 °C (th. 6). Beurrez et farinez le moule. Laissez-le ensuite au réfrigérateur le temps de réaliser la pâte.

2. Dans une jatte, incorporez le yaourt à la crème, puis ajoutez le miel et les œufs. Mélangez jusqu’à obtention d’une préparation mousseuse.

3. Ajoutez la farine, la poudre d’amandes et la levure. Incorporez délicatement les amandes effilées. Versez la préparation dans le moule et enfournez pour 40 minutes.

Variante

Préparez un cake au miel et aux cerises confites : procédez de la même façon en ajoutant 125 g de cerises confites.

dimanche 16 octobre 2011

Recettes Cakes-Cake bananes et cacahuètes

Cake bananes et cacahuètes


Préparation : 15 mn

Cuisson : 40 mn

Pour 6 personnes

2 bananes

100 g de cacahuètes grillées non salées

75 g de beurre de cacahuètes

3 œufs

125 g de beurre mou + 15 g pour le moule

150 g de sucre + 10 g pour le moule

180 g de farine

1 sachet de levure chimique

1. Préchauffez le four à 180 °C (th. 6). Beurrez et sucrez le moule. Laissez-le ensuite au réfrigérateur le temps de réaliser la pâte. Hachez grossièrement les cacahuètes au couteau.

2. Dans une jatte, battez le beurre mou, le beurre de cacahuètes et le sucre jusqu’à obtention d’une préparation mousseuse. Incorporez les œufs un à un, puis la farine et la levure. Mélangez bien.

3. Coupez les bananes en fines rondelles. Incorporez-les délicatement avec les cacahuètes à la préparation. Versez la préparation dans le moule et enfournez pour 40 minutes.

samedi 15 octobre 2011

Recettes Cakes-Cake citron et graines de pavot

Cake citron et graines de pavot


Préparation : 15 mn

Cuisson : 35 mn

Pour 6 personnes

Le zeste de 1 citron non traité

5 cuillerées à soupe de graines de pavot

3 œufs

1 yaourt

10 cl de crème fraîche épaisse

150 g de sucre + 10 g pour le moule

120 g de farine

50 g de poudre d’amandes

1 sachet de levure chimique

15 g de beurre pour le moule

1. Préchauffez le four à 180 °C (th. 6). Beurrez et sucrez le moule. Laissez-le ensuite au réfrigérateur le temps de réaliser la pâte.

2. Dans une jatte, incorporez le yaourt à la crème, puis ajoutez le sucre et les œufs. Mélangez jusqu’à obtention d’une préparation mousseuse.

3. Ajoutez la farine, la poudre d’amandes, la levure puis le zeste de citron et les graines de pavot. Versez la préparation dans le moule et enfournez pour 35 minutes.

Variante

Pour une version plus acidulée, remplacez le citron jaune par du citron vert.

vendredi 14 octobre 2011

Recettes Cakes-Cake au café

Cake au café


Préparation : 15 mn

Cuisson : 35 mn

Pour 6 personnes

4 cuillerées à soupe de café instantané

3 œufs

1 yaourt

10 cl de crème fraîche épaisse

150 g de sucre + 10 g pour le moule

120 g de farine

50 g de poudre d’amandes

1 sachet de levure chimique

15 g de beurre pour le moule

1. Préchauffez le four à 180 °C (th. 6). Beurrez et sucrez le moule. Laissez-le ensuite au réfrigérateur le temps de réaliser la pâte.

2. Dans une jatte, incorporez le yaourt à la crème, puis ajoutez le sucre et les œufs. Mélangez jusqu’à obtention d’une préparation mousseuse.

3. Ajoutez la farine, la poudre d’amandes, la levure puis le café. Versez la préparation dans le moule et enfournez pour 35 minutes.

Conseil

Ce cake sera parfait pour un brunch.

jeudi 13 octobre 2011

Recettes Cakes-Cake aux carottes

Cake aux carottes


Préparation : 20 mn

Cuisson : 60 mn

Pour 6 personnes

350 g de carottes râpées

2 œufs

250 g de farine + 10 g pour le moule

125 g de noisettes

200 g de sucre

1 sachet de sucre vanillé

1 sachet de levure chimique

1 cuillerée à café de cannelle en poudre

16 cl d’huile de tournesol

15 g de beurre pour le moule

1. Préchauffez le four à 160 °C (th. 5-6). Beurrez et farinez le moule. Laissez-le ensuite au réfrigérateur le temps de réaliser la pâte.

2. Versez dans une jatte, les noisettes, les sucres, la levure et la cannelle. Ajoutez les œufs, puis l’huile. Mélangez jusqu’à obtention d’une pâte homogène.

3. Incorporez délicatement les carottes. Versez la préparation dans le moule et enfournez pour 1 heure.

Variante

Vous pouvez napper ce cake d’un glaçage réalisé en mélangeant au fouet 150 g de sucre glace au jus de 1 orange.

mercredi 12 octobre 2011

Recettes Cakes-Cake aux airelles

Cake aux airelles


Préparation : 15 mn

Cuisson : 45 mn

Pour 6 personnes

150 g d’airelles séchées

Le zeste d’une orange non traitée

3 œufs

1 yaourt

10 cl de crème fraîche épaisse

150 g de sucre + 10 g pour le moule

200 g de farine

50 g de poudre d’amandes

1 sachet de levure chimique

15 g de beurre pour le moule

1. Préchauffez le four à 180 °C (th. 6). Beurrez et farinez le moule. Laissez-le ensuite au réfrigérateur le temps de réaliser la pâte.

2. Dans une jatte, incorporez le yaourt à la crème, puis ajoutez le sucre et les œufs. Mélangez jusqu’à obtention d’une préparation mousseuse. Ajoutez 180 g de farine, la poudre d’amandes, la levure, puis le zeste.

3. Déposez les airelles dans un chinois et saupoudrez-les de la farine restante. Incorporez-les délicatement et rapidement à la pâte. Versez la préparation dans le moule et enfournez pour 45 minutes.

mardi 11 octobre 2011

Recettes Cakes-Cake aux pralines

Cake aux pralines


Préparation : 15 mn

Cuisson : 40 mn

Pour 6 personnes

150 g de pralines roses

3 œufs

1 yaourt

10 cl de crème fraîche épaisse

150 g de sucre + 10 g pour le moule

180 g de farine

50 g de poudre d’amandes

1 sachet de levure chimique

15 g de beurre pour le moule

1. Préchauffez le four à 180 °C (th. 6). Beurrez et sucrez le moule. Laissez-le ensuite au réfrigérateur le temps de réaliser la pâte.

2. Dans une jatte, incorporez le yaourt à la crème, puis ajoutez le sucre et les œufs. Mélangez jusqu’à obtention d’une préparation mousseuse.

3. Ajoutez la farine, la poudre d’amandes et la levure. Incorporez délicatement les pralines. Remplissez le moule et enfournez pour 40 minutes.

Conseil

Vous pouvez aussi utiliser des pralines concassées.

lundi 10 octobre 2011

Billets-Entretien avec Emmanuel Todd


Photo : Samuel Kirszenbaum

Avec son nouvel essai, le démographe et historien bouscule 150 ans de recherches sur la cellule familiale.

Propos recueillis par Gilles Heuré et Olivier Pascal-Moussellard (Télérama)

Longtemps, Emmanuel Todd a été le « bon client » de la presse et de la télévision françaises, l'« intellectuel engagé » capable de dessouder le Président et de planter le dernier clou sur le cercueil de l'empire américain. Pointu dans l'analyse, foudroyant dans la repartie. Séduisant et roué, disent aussi ses détracteurs... On aurait presque oublié que derrière l'habile bretteur se dresse un grand démographe et historien, un de ces chasseurs-cueilleurs de chiffres indigestes (pour nous autres profanes), capable de trier des milliers de données sur les structures familiales, pour en extraire la substantifique moelle. L'Origine des systèmes familiaux, son nouveau livre, est le résultat de quarante années de recherches. Un pavé - on mentirait en disant qu'il se lit comme un polar -, mais un pavé dans la mare des idées reçues, que ce soit sur l'évolution de la famille à travers les siècles ou sur la place des femmes dans les sociétés « archaïques ». En réalité, même quand il parle « familles », Emmanuel Todd reste un excellent « client » : qu'il évoque celle des Indiens hopis, des anthropologues français ou de la gauche hexagonale, il a l'esprit frappeur et la langue « vivante ».

Comment fait-on pour étudier les structures familiales à travers le monde ?

J'ai repris une technique bien connue des linguistes et des anthropologues américains de l'entre-deux-guerres, qui accordaient une grande attention à la lecture des cartes. Ils observaient la distribution de traits particuliers dans l'espace pour en déduire la façon dont ces traits se sont succédé. Je passe moi aussi par l'analyse cartographique pour comprendre comment les systèmes familiaux se sont diffusés. Puis je rassemble les données historiques disponibles pour voir si elles « collent » avec ce que j'ai trouvé.

Votre livre s'ouvre sur un paradoxe : lorsqu'on étudie les structures de la famille, « on retrouve au plus profond du passé notre présent occidental ». Qu'entendez-vous par là ?

La carte typique, en matière de structures familiales, se présente ainsi : sur la périphérie, dispersées dans les coins, on trouve des petites poches reproduisant un même type de structure, qu'on appellera le « caractère A ». Au centre de la carte, en revanche, on observe une masse d'un seul tenant, avec un autre type de structure familiale, qu'on appellera le « caractère B ». La règle fondamentale est la suivante : s'il y a suffisamment de poches A dispersées sur les bords, vous pouvez dire avec certitude qu'à une époque plus ancienne toute la carte était couverte par le caractère A ; une innovation s'est produite par la suite, au centre, et le caractère B s'est répandu vers la périphérie, sans atteindre les zones les plus reculées.

Que disent les cartes pour le continent eurasien, qui fait l'objet de ce premier volume ?

Que trouve-t-on dans les poches dispersées sur la périphérie du continent, en Angleterre aussi bien qu'aux Philippines ? La famille nucléaire, c'est-à-dire papa, maman et les enfants. Au centre, en revanche, de la Chine au Moyen-Orient ou en Russie, on découvre une grande variété de familles « communautaires » (c'est-à-dire papa, maman, les fils, leurs femmes et leurs enfants sous le même toit). Sur une frange intermédiaire, on trouve, au Japon ou en Allemagne, la famille souche, dans laquelle un seul des enfants, en général l'aîné des garçons, se marie et reste avec ses parents. Rappelez-vous la règle : aux extrêmes, le système le plus ancien ; au centre, le plus récent. Conclusion : le système familial « archaïque » est la famille nucléaire et non, comme on l'a cru pendant un siècle et demi, la famille souche ou communautaire. Le présent le plus « moderne » rejoint le passé le plus ancien... comme dans La Planète des singes.

Est-ce une hypothèse ou une certitude ?

Il n'y a pas débat ! Compte tenu du nombre de zones observées et de la structure des cartes, on peut parler d'une certitude logique que les documents historiques, quand il y en a, viennent confirmer. C'est dur à entendre pour ceux qui ont longtemps pensé l'évolution dans le sens inverse, à savoir : une grosse famille regroupée autour du père dans les temps les plus anciens, suivie, beaucoup plus tard, par l'émergence de la famille nucléaire, de l'individu, de la démocratie politique, bref de la modernité. Un processus « naturel » qui faisait des Européens des innovateurs par essence et... qui ne tient pas.

Combien de « types » de structures familiales recensez-vous ?

Il faut classer les formes pour être capable de les cartographier et distinguer les « types » périphériques des types centraux. J'ai, pour ma part, défini une quinzaine de modèles, en partant des trois structures fondamentales décrites par Frédéric Le Play (1806-1882) : la famille nucléaire, la famille souche et la famille communautaire. J'ai introduit plusieurs variantes à cette triade. Par exemple, dans la famille communautaire, il arrive que les jeunes couples ne s'installent pas dans la famille de l'époux une fois mariés : certaines familles s'organisent autour des femmes, ou même autour de groupes frère-sœur. Parfois, la tradition veut qu'un jeune couple reste quelque temps avec ses parents, mais aille s'installer plus ou moins loin de ces derniers à la naissance du premier enfant. J'introduis donc, dans ma typologie, le concept de corésidence temporaire. En intégrant aussi les nuances de temporalité et de proximité aux trois types « fondateurs », j'arrive finalement à une quinzaine de catégories.

Vous n'êtes pas tendre avec Claude Lévi-Strauss, dans votre livre. Que lui reprochez-vous ?

J'ai plusieurs critiques, mais mon principal reproche est le suivant : le type d'échange matrimonial que Lévi-Strauss a mis au cœur de son interprétation - le mariage avec la fille du frère de la mère - est un fait très minoritaire. Les Structures élémentaires de la parenté (1949) a beau être un livre admirable d'érudition, et ce qui y est étudié être bien étudié, il n'en reste pas moins que les échantillons de populations et de zones observés ont été choisis pour illustrer ce que l'auteur avait envie de dire ! Imaginez un astronome qui dirait : « Je vais tenter de comprendre les lois gouvernant la rotation des planètes, mais les seules planètes qui m'intéressent vraiment sont les rouges, ou les bleues ! » Ça n'a pas de sens : si vous voulez définir les lois de Kepler, vous prenez tout le système solaire. Pour moi, le système lévi-straussien, c'est de la poésie.

Vous devez pourtant beaucoup aux anthropologues : votre livre repose sur un énorme corpus de livres, parmi lesquels de très nombreuses monographies de terrain...

Je suis un chercheur-prédateur, je ne m'en cache pas. Anthropologue de terrain, c'est un métier - et pas un métier pour moi. Pour enquêter, pendant des mois, dans des conditions souvent difficiles, il faut une force morale, une résistance psychique que je n'ai pas. A Cambridge, j'étais un virtuose de l'analyse des recensements au XVIIIe siècle, et mon tout premier article a porté sur les contradictions entre une liste d'habitants et les registres fiscaux d'un village d'Artois... A contrario, je serais surpris que beaucoup d'anthropologues de terrain aient lu et digéré autant de monographies que moi : plusieurs centaines, en fait, auxquelles j'ai ajouté l'analyse des structures familiales par les historiens. Il m'a fallu quarante ans pour faire ce livre : quarante années pour avoir dans la tête et sur fiches les données de 215 populations, plus les échantillons secondaires, bref quelque 350 ou 400 sous-populations étudiées...

Qu'est ce qu'un bon chercheur ?

Comme l'écrit Musil au début de L'Homme sans qualités, un chercheur n'est pas un type sympa qui cherche à dire que le monde est en ordre : c'est un gars désagréable qui veut retourner la réalité et prouver que d'autres ont tort. Ce qui ne l'empêche pas pour autant de reconnaître ses dettes, ce que je ne cesse de faire dans mon livre. Si je reproche à Lévi-Strauss d'être excessivement « structuraliste », je n'oublie pas que ma carrière intellectuelle a débuté sur un mode structural, le jour où, allongé sur un canapé chez ma mère, j'ai vu se superposer dans ma tête la carte du communisme et celle de la structure familiale communautaire. Un rêve de psy ! J'ai passé les années suivantes avec mes petites boîtes « structures familiales », dans lesquelles je mettais les idéologies, les systèmes économiques, les façons d'intégrer les immigrés... et ce mode de pensée s'est révélé extrêmement efficace, jusqu'au jour où, grâce à mon copain le linguiste Laurent Sagart, j'ai enfin compris qu'il fallait aussi s'intéresser aux processus de diffusion des traits d'organisation familiale indépendamment de la cohérence interne des structures sociales. Faute de quoi je ne pouvais pas expliquer la distribution des types familiaux dans l'espace. Certains changent d'orientation sexuelle après 50 ans pour se renouveler : je me suis contenté d'un changement d'orientation intellectuelle, le passage du structuralisme au diffusionnisme...

Pourtant, cette explication par la famille - quasiment une microsociété qui déterminerait tout - n'est-elle pas écrasante ?

Au début des années 1980, j'ai vu se superposer la carte du communisme et de la structure familiale communautaire. Puis j'ai compris que le libéralisme s'insérait dans des systèmes familiaux nucléaires, et que les idéologies autoritaires ethnocentriques de type allemand ou japonais fonctionnaient très bien avec la famille souche. Tout cela a été empiriquement validé par la cartographie. Je comprends que l'on veuille nuancer, mais vous n'échapperez pas pour autant à l'évidence cartographique. Sans elle, vous ne comprendrez jamais pourquoi le vote communiste fut tellement important en Toscane et dans le nord-ouest du Massif central : il s'agit tout simplement de deux régions de famille communautaire, centrée sur les hommes dans le cas de la Toscane, comme en Russie, ou capable d'associer un frère, une sœur et leurs conjoints, dans le cas du Massif central. L'autorité et l'égalité sont au cœur de ces systèmes familiaux, comme au cœur de l'idéologie communiste.

Autre paradoxe de votre livre : les femmes n'ont pas, comme on le croit un peu trop souvent, été écrasées par les hommes dans les familles les plus anciennes...

On affirme que la modernité, c'est l'émancipation de la femme, sans voir que cette émancipation s'est en fait produite dans des sociétés où le statut de la femme était déjà relativement élevé. Une fois de plus, les visions dépendent de l'endroit où l'on parle : pour les Romains et les Grecs, le statut élevé des femmes, leur liberté, était un indice très sûr de la barbarie des peuples. Cette vieille géographie des statuts de la femme a la vie dure. Aujourd'hui, toute l'Europe du Nord-Ouest, et pas seulement la France, atteint une fécondité honorable de deux enfants par femme (ou presque) parce que ces sociétés ont trouvé le moyen de rendre compatibles le travail féminin et la production d'enfants. Mais ces sociétés sont « féministes » depuis longtemps, voire toujours : ce que l'on constate aujourd'hui n'est que la réémergence d'une donnée anthropologique ancienne.

Autre famille, au sens métaphorique cette fois : l'Europe. Que vous inspire-t-elle ?

Quand le traité de Maastricht a été concocté, je sortais de la rédaction de L'Invention de l'Europe et j'étais particulièrement attentif aux différences de structures familiales entre pays européens. Pour moi, l'Allemagne, avec sa tradition hiérarchique héritée de la famille souche, est aussi éloignée de la France, individualiste à cause de sa famille nucléaire égalitaire, qu'elle est proche du Japon, souche aussi. L'Italie centrale, elle, était communautaire. Des hommes qui s'imaginent pouvoir unifier un continent aussi éclaté anthropologiquement que l'Europe avec le seul instrument monétaire ne peuvent être que des ignorants. Si j'étais croyant, je dirais des impies, puisqu'ils attribuent à l'argent la capacité de créer un monde...

Une union plus politique ne peut-elle pas permettre à l'Europe de dépasser ces différences de structures familiales ?

La seule chose qui pourrait fonctionner, ce serait la domination absolue d'un pays sur les autres. La droite française est d'ailleurs retombée dans son rêve de soumission à l'Allemagne... sans voir que l'Allemagne est un pays vieux, fatigué, avec une population qui diminue, incapable de mettre au pas tout le continent malgré son industrie efficace et sa comptabilité en ordre. Non, la seule façon de sauver l'euro reste pour moi le protectionnisme européen, mais la majorité de la classe politique n'en veut pas. Il ne reste donc plus qu'à s'asseoir dans son fauteuil et contempler le désastre à venir, en commençant par le spectacle pitoyable de dirigeants s'agitant sur la crise de la dette publique. Je suis choqué par la façon dont on parle de cette dette, en suggérant que l'Etat français a distribué trop d'argent à des gens démunis qui ne le méritaient pas. L'achat de titres publics était - jusqu'à maintenant - un moyen très sûr de mettre son argent à l'abri, et ce sont les plus riches qui, aujourd'hui, détiennent l'essentiel de la dette. On comprend qu'ils aient peur d'un « défaut »... mais moi, franchement, il ne m'inquiète pas : j'en rêve. Je suis simplement partisan d'une nationalisation des banques, qui mettrait à l'abri les petits épargnants.

Vous êtes issu d'une « lignée » solidement ancrée à gauche (votre grand-père était Paul Nizan). Quelles relations l'intellectuel engagé que vous êtes entretient-il avec sa « famille » politique ?

Aujourd'hui, les rapports entre intellectuels et politiques sont marqués par l'indifférence mutuelle : ces derniers ne s'intéressent guère aux idées, ils lisent très peu. Ils ne sont même pas « post-idéologiques », ils sont « post-livresques », préfèrent la télé aux livres et ont les yeux rivés sur les sondages. Cela ne m'empêchera pas d'aller voter aux primaires - pour Arnaud Montebourg, parce qu'il a une attitude lucide sur le libre-échange et sur nos rapports avec l'Allemagne. La droite est devenue très inquiétante, par son autoritarisme, sa volonté de contrôler l'information, d'instrumentaliser la question de l'identité nationale... Donc, pas de fantaisie - je vais voter socialiste.


dimanche 9 octobre 2011

Recettes Cakes-Cake à la châtaigne

Cake à la châtaigne


Préparation : 15 mn

Cuisson : 35 mn

Pour 6 personnes

180 g de farine de châtaigne

2 œufs

10 cl de lait

60 g de farine de blé

1 sachet de levure chimique

180 g de sucre roux + 10 g pour le moule

1 sachet de sucre vanillé

14 cl d’huile de pépin de raisin

15 g de beurre pour le moule

1. Préchauffez le four à 180 °C (th. 6). Beurrez et sucrez le moule. Laissez-le ensuite au réfrigérateur le temps de réaliser la pâte.

2. Dans une jatte, mélangez les farines, la levure et les sucres. Ajoutez l’huile, le lait préalablement chauffé et les jaunes d’œufs. Battez les blancs en neige et incorporez-les délicatement à la pâte.

3. Versez la préparation dans le moule et enfournez pour 35 minutes.

Variante

Pour enrichir ce cake, vous pouvez ajouter des cerneaux de noix.